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Aquarelle à Hofheim am Tanus en allemagne

C’est à Hofheim am Tanus en Allemagne que j’ai fait mon deuxième dessin d’après nature. C’est là aussi que j’ai eu pour la première fois deux personnes qui sont venues me parler à ce sujet.

C’était un couple de personnes âgées très distinguées.

Ils étaient assis à côté de moi sur la terrasse, le monsieur parlait français et italien et il a traduit les paroles de son épouse qui me disait que mon dessin était beau et elle demandait, en toute bienveillance, pourquoi je n‘avais pas fait le toit en entier ainsi que la tour de l’église qui se trouvait en arrière-plan !

J’avais envie de lui dire « Madame, je ne m’en sens pas capable, c’est mon deuxième dessin d’après nature, je le trouve laid et même si vous êtes gentille de penser le contraire je n’y croie pas. Si vous saviez comme je prends sur moi pour dessiner aux yeux de tous, j’use de mille astuces pour camoufler ma feuille le plus possible et même si jusqu’à présent j’ignorais que j’adorais à ce point dessiner dehors, ça n’empêche pas que je suis terriblement gêné et que je ne me sens pas à ma place. ».

Je lui aurais bien dit aussi que rien n’est gagné pour que j’en fasse un troisième puis un quatrième et plein d’autres encore, non rien n’est gagné, je le sais car quatre ans plus tôt j’ai dessiné au crayon un arbre dans un parc à Gisors en Normandie, j’avais plus qu’adoré ce moment et pourtant ça s’est arrêté là.J’aurais bien dit mille choses à cette adorable dame qui m’offrait si gentiment son attention.

Au lieu de ça j’ai souri et je lui ai dit que j’avais mal calculé et que je ferai mieux la prochaine fois …

Nous avons parlé longuement. Je savais que je ne les oublierais jamais car c’étaient les premières personnes à m’avoir abordé dans ma nouvelle vie d’apprentie artiste.Si je vous raconte tout ça c’est parce qu’il y a une suite

Il y avait une chance sur je ne sais pas combien pour que je les revoie, deux ans plus tard, lors de mon passage dans ce village et pourtant.

De loin je les aie reconnus, ils étaient assis à cette même terrasse « Trattoria Cia Bella ». Lui était de dos, j’ai reconnu sa posture, son chapeau et elle de face. Elle était toujours aussi belle et rayonnante avec un joli chignon ! Mon cœur battait à mille à l’heure car je n’en croyais pas mes yeux !

Ce fut de jolie retrouvaille. Après cela ils ont voulu regarder mon travail qu’ils ont aimé mais ce qui avait changé ce n’était pas tant que j’étais passé des feuilles de papier machine à un grand bloc de papier épais ou du noir et blanc à l’aquarelle, non, c’était surtout que depuis notre première rencontre, cela ne s’est jamais arrêté, que je me sentais enfin à ma place et aussi et surtout j’étais fière de moi.

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